mercredi 22 décembre 2010

Lapidation


Lapidation

Son voile se reposait sur son doux visage.
A cette heure, la beauté est cachée, c’est plus sage.
Son cœur palpitait aux rythmes des pas
Qui l’emmenait lentement vers son trépas.

Les regards se posaient sur elle, ultime,
Elle ne sera que la prochaine victime.
S’habiller de blanc, pour être à même le sol,
Et ces cailloux qui pour le moment la frôle.

Il n’y a plus d’issue, plus d’échappatoire,
On la jugeait coupable du délit d’un soir.
Ces frères sont présents, son père la pousse.
Elle se met à suffoquer, pleure et tousse.

Un projectile, son genou crie le martyr,
Un autre, son bras commence à faillir.
Puis une ruée, et son corps se disloque,
On la rit, on la siffle, on se moque.

Elle retire son voile et voit le sol,
Celui qui la portait le soir du viol.
Ce sol où elle a connu son enfance,
Mais aussi celui de sa pénitence.

Elle lève la tête, son amant, son bourreau,
Celui qui pendant la nuit jouait au héros.
Il a un caillou à la main et un sourire au visage,
Une larme, le dernier avant la dernière phase.

C’est ici que sa vie prendra fin aujourd’hui
Et ces lui qui lancera la pierre de ces nuits.

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