mercredi 22 décembre 2010

Le Gros

Le Gros

Prés du feu de la cheminée, éternelle beauté,
Le gros souvent à la nuit tombée rêvassait.
Sa vie était faite de condition et de résolution,
L’une souvent maitre incontesté de sa raison.
Mais s’il avait voulu tout changer,
Ou s’il acceptait sa dure destinée.
Et encore, encore, il rêvassait,
Désolé de ces gênes obèses,
Outré par la cellulite qui le pèse,
N’ayant pour femme qu’une revue,
Chaque jour qui passe le tue.
Or il cachait en lui une vérité pure,
Ni moi, ni ma plume ne pouvait y faire censure,
Car son âme était gravée du sceau de mercure,
De toute les possibilités qu’il avait imaginées,
Et de toute celle qu’on lui avait proposée,
Le gros sur sa chaise n’en retenu qu’une.
Il ferma les yeux et se retrouva sur la lune.
Il retrouva sa reine prés d’un cratère,
Elle attendait le gros en sifflotant dans l’air
Une romance magique et légère.
Emplie de bonheur le gros s’avança,
Et en bon gentleman il lui offrit des lilas.
Sur et certain que cette vie était plus belle,
Oubliant que le rêve n’est pas sempiternel,
Le beau décida d’en faire sa réalité.
Un bruit assourdissant vient de se déchainer,
Tournant le regard vers la sphère bleue
Il vit une balle partir dans les cieux…

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